Beaucoup ont découvert les échecs et son univers passionnant avec le succès de The Queen’s Gambit, mini-série la plus regardée de l’histoire. Pourtant les échecs sont l’un des loisirs les plus anciens et universels du globe. On lui prête des origines dans diverses légendes perses et grecques, mais il semblerait que les premières parties d’échecs aient eu lieu entre l’an 500 et 600 en Inde.
Son arrivée en Europe vers le 10ème siècle va être accueillie comme il se doit par la bourgeoisie et la noblesse de l’époque. Les années vont s’écouler paisiblement tandis que la passion pour ce jeu va gagner le monde entier avec pour point culminant la guerre froide où ce passe-temps pour certains allait devenir un outil politique pour les deux superpuissances américaines et soviétique. Le match du siècle pour le championnat du monde en Bobby Fischer (USA) et Boris Spassky (URSS) sera le climax de l’histoire échiquéenne.
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Les décennies qui vont suivre, si elles seront passionnantes d’un point de vue stratégique, ne seront pas les plus enthousiasmantes pour le grand public. Mais un facteur va tout changer : l’arrivée des nouvelles technologies sur ces 64 cases mythiques.
Les nouvelles technologies au service des échecs depuis plusieurs décennies
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Le lien entre les échecs et les nouvelles technologies est très ancien. On a très vite commencé à compiler des bases de données informatiques afin de cerner toutes les possibilités en termes de coups pour les meilleurs joueurs mondiaux.
Mais c’est véritablement l’arrivée de l’intelligence artificielle sur les fameuses cases noires et blanches qui allait tout changer. L’IA qui s’est développée aux Etats-Unis dans les meilleures universités américaines sur un tout autre loisir, a très vite embrassé le jeu le plus populaire du monde.
Cette simulation informatique de la pensée humaine allait pouvoir comprendre les règles du jeu, et surtout estimer un nombre inhumain de possibilités tactiques et mathématiques. Le phénomène est tel qu’on organise même un match entre le champion du monde Garry Kasparov et l’ordinateur développé par IBM, Deep Blue. Lors d’un premier événement la machine perdra, mais elle se vengera très rapidement à partir du second à la fin des années 1990 devant des dizaines de millions de spectateurs. Les IA les plus poussées n’allaient alors plus jamais perdre contre l’homme.
Un regain de popularité ces dernières années dû aux nouvelles technologies
Mais ces rencontres IA - humains n’allaient pas prolonger très longtemps le retour sur le devant de la scène des échecs. Si ce jeu restait bien évidemment populaire, il devenait petit à petit invisible sur les médias traditionnels et en perte de vitesse face à ses concurrents comme le poker.
C’est finalement l’arrivée d’internet couplée aux talents de certains développeurs qui allaient tout changer. En effet, les premières plateformes en ligne permettant de jouer aux échecs sur son ordinateur voyaient le jour dès le début du second millénaire. Une petite révolution qui permet à n’importe qui de trouver un adversaire à l’autre bout du monde, et le plus souvent de son niveau grâce au savant classement Elo. Ces dernières années, le nombre de personnes qui se rendent sur ces plateformes chaque jour se compte en dizaines de millions et ne cesse de grossir. Chess.com, principal acteur de ce secteur, domine outrageusement ses concurrents avec une part de marché faramineuse.
Les nouvelles technologies et notamment l’IA ont également permis de dynamiser la scène professionnelle. Les joueurs qui utilisent les logiciels pour se préparer et s’améliorer n’ont jamais été aussi fort ce qui donne lieu à des trouvailles stratégiques souvent fabuleuses.
Mais c’est aussi toute la compréhension du spectateur derrière son écran qui s’en trouve facilitée. Alors qu’une partie entre deux grands maîtres pouvait paraître incompréhensible, même avec un commentateur aguerri, les IA vont permettre de mieux comprendre le cheminement et la stratégie des joueurs. Et même de proposer des solutions de continuation de meilleure qualité.
D’autres technologies comme la réalité augmentée pourraient aussi faire leur apparition afin de continuer à faire progresser les échecs. L’avenir nous le dira !