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Le guide pour devenir auto entrepreneur

Vous pourriez vous demander si un jour vous pourriez devenir auto-entrepreneur. Etudiant, salarié ou autre, tout le monde peut y aboutir. Mais quelles sont les étapes à franchir pour devenir auto-entrepreneur ? Et quelles sont les démarches à suivre pour créer une entreprise ? Pour répondre à ces questions, on vous invite à suivre cet article !

Devenir auto-entrepreneur, ça veut dire quoi ?

L’auto-entreprise, connue aussi sous le nom de micro-entreprise (depuis la réforme du statut en 2015) est un régime simplifié vous permettant l’exercice de votre activité sous la forme d’une entreprise individuelle. Par conséquent, l’auto-entreprise n’est pas une forme juridique. Sur le plan comptable, fiscal et administratif, c’est plutôt une version allégée de la création d’entreprise.

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L’auto-entreprise a été créée en France en 2009. Chaque année, celle-ci ne cesse de s’évoluer. En 2016, plus de 220 000 français sont devenus auto-entrepreneurs.

Qui est concerné ?

Qui peut devenir auto-entrepreneur ? La réponse est que tout le monde peut l’être. Que ce soit le commerce, les prestations de services ou encore l’artisanat, tous les types de projets sont adaptés au statut.

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Par exemple, si vous désirez prendre un nouveau départ professionnel, vous pouvez exercer votre activité à titre principal. Si vous êtes étudiant, salariée ou retraité, vous pouvez également devenir auto-entrepreneur.

Quels avantages ?

L’auto-entreprise est une solution parfaite pour débuter son projet, essayer une activité ou entamer sa transition professionnelle. Sachez que la démarche pour créer une auto-entreprise n’est pas onéreuse. Vous n’avez qu’à faire une simple déclaration de dix minutes.

Vous trouverez ci-dessous les avantages d’une auto-entreprise :

  • Vous n’êtes imposés que sur ce que vous gagnez.Vous ne subissez aucun prélèvement si votre chiffre d’affaires est nul. Ainsi, être auto-entrepreneur est un excellent complément de revenu.
  • Vous pouvez cumuler l’auto-entreprise avec votre statut de fonctionnaire, un emploi salarié et un temps partiel.
  • Le démarrage de votre activité se fait immédiatementet vous pouvez réaliser sans attendre la facturation de vos premières prestations.
  • La réduction de vos obligations comptables est possible en devenant auto-entrepreneur.Vous avez simplement pour tâche de garder les pièces justificatives (factures, devis) et de tenir un livre de recettes à jour.
  • Vous êtes libéré de TVA: tous les bénéfices que vous déclarez sont « hors taxes ». Il s’agit de « franchise en base de TVA ».

Les différentes étapes pour devenir auto-entrepreneur

De nombreuses personnes rêvent d’être à la tête de leur propre entreprise tout en exerçant une activité secondaire. En ce moment, l’auto-entreprise attire plus les jeunes que les personnes âgées. Pour devenir auto entrepreneur, voici les différentes étapes que vous devez franchir :

La déclaration de l’activité

Pour devenir auto-entrepreneur, la première étape est la déclaration du début de l’activité. Cette phase consiste à fournir les informations sur les instances sociales et fiscales compétentes du projet à lancer. Afin de rendre légale votre micro-entreprise, ne négligez pas cette étape.

Comment déclarer l’activité ?

Pour déclarer une activité, il est du devoir du porteur de projet de constituer un dossier incluant une attestation de non-condamnation et un justificatif de domicile de moins de trois mois. En complément de ces éléments, il devra également fournir quelques informations. Il s’agit de sa situation personnelle, son identité, son adresse postale, son régime social et fiscal et la nature de son activité.

Par ailleurs, selon le secteur d’activité auquel il appartient, le futur auto-entrepreneur devra remplir le formulaire P0. Les renseignements essentiels à fournir sont les suivantes :

  • L’état civil: préciser le nom complet, la date de naissance, la nationalité.
  • L’activité antérieure: indiquer si vous avez déjà exercé une activité ou non salariée auparavant. Si c’est le cas, mieux vaut insérer votre ancien numéro de SIRET.
  • Les choix relatifs au conjoint: en tant que salarié ou collaborateur non rémunéré, précisez si votre conjoint va intégrer ou pas dans la micro-entreprise.
  • Les informations sur l’auto-entreprise: inscrire la date du début de l’activité et son mode de fonctionnement.
  • Les choix liés à l’ACRE: préciser si vous désirez profiter de charges réduites données par l’ACRE.

Où déclarer l’activité ?

Les étapes de création de la micro-entreprise d’un auto-entrepreneur peuvent se réaliser en 2 manières : soit en ligne, soit directement auprès de l’Administration compétente. Une copie scannée de sa pièce d’identité, avec la mention d’attestation sur l’honneur est nécessaire, s’il décide de s’inscrire sur internet.

Par contre, s’il choisit de faire sa déclaration sur place, il devra se rendre au CFE (Centre de Formalités des Entreprises) qui gère son domaine d’activité :

  • La Chambre de Commerce et d’Industrie pour une activité de vente,
  • La Chambre des Métiers et de l’Artisanat pour une activité artisanale,
  • L’Urssaf pour les activités libérales.

La domiciliation de l’auto-entreprise

L’insertion d’une adresse physique dans le dossier de déclaration est obligatoire, car c’est une loi imposée à l’auto-entrepreneur. La domiciliation de l’entreprise peut se faire selon le choix de ce dernier :

  • En pépinière d’entreprises ou centre d’affaires,
  • Par le biais d’une société de domiciliation,
  • À domicile,
  • En local commercial.

L’immatriculation de l’auto-entreprise

Pour créer une micro-entreprise, l’immatriculation de l’auto-entreprise est obligatoire. En fonction du type d’activité qu’il exerce, l’auto-entrepreneur doit se référer à un organisme compétent pour entamer cette démarche :

  • L’immatriculation de l’auto-entreprise se fait auprès du Répertoire des Métiers (RM) pour une activité artisanale.
  • Le dépôt de dossier se fait au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), s’il s’agit d’une activité commerciale.

L’auto-entrepreneur recevra ensuite son code APE, son numéro SIRET, une notification d’affiliation au régime de micro-entrepreneur et à la Sécurité Sociale des Indépendants lorsque le dossier de demande d’immatriculation est validé.

La souscription d’une assurance professionnelle

La souscription d’une assurance professionnelle est aussi une obligation légale exigée aux auto-entrepreneurs. La couverture des éventuels risques attachés à l’exercice de l’activité est assurée par cette assurance professionnelle. En optant pour celle-ci, la protection des revenus, des biens matériels et immatériels de l’auto-entrepreneur est garantie.

Par ailleurs, une RC Pro (Responsabilité Civile Professionnelle) est indispensable pour les métiers de la construction, de la santé et du bien-être, du conseil financier et d’assurance, de l’automobile, des loisirs, du sport, de la culture et du transport.

L’ouverture d’un compte bancaire

La détention d’un compte bancaire est également une des obligations de l’auto-entrepreneur (surtout si son chiffre d’affaires est supérieur à 10 000 euros). Ce compte permet d’avoir une justification des transactions effectuées lors de l’exercice de l’activité de la micro-entreprise. En général, l’ouverture d’un simple compte courant dans les 12 mois suivant la date de création de l’entreprise est obligatoire pour un auto-entrepreneur.

Les étapes de la création d’entreprise

Les démarches à suivre pour créer une entreprise sont les suivantes :

Trouver son idée d’entreprise

Une idée se trouve derrière chaque entreprise. L’aventure entrepreneuriale commence avec celle-ci. Une envie, une opportunité, une compétence, un savoir-faire, un besoin,…peut naître de cette idée. Jusqu’à l’apparition d’un concept, elle est obligée de prendre corps, être mûrie, réfléchie, étudiée, améliorée et repensée.

L’incontournable étude de marché

Avoir une vision réaliste et précise, et l’installer dans son futur environnement est nécessaire pour monter sa boîte. Dans ce cas, l’étude de marché entre en jeu. C’est une étape clé dans une démarche de création d’entreprise.

L’objectif de l’étude de marché est l’étude de la zone de chalandise, l’offre et la demande, la concurrence… La faisabilité et la viabilité d’un projet sont assurées par celle-ci. Ainsi, l’entrepreneur peut évaluer les risques.

Business plan et financement

Le business plan est la suite logique de l’étude de marché. L’aspect financier de la création d’entreprise (investissement de départ, chiffre d’affaires prévisionnel, frais à couvrir, tarifs applicables, perspectives de développement, recettes, …) est lié à la rédaction du business plan.

Lorsque les fonds propres sont insuffisants, il est important de présenter son business plan à ses investisseurs afin d’obtenir le financement indispensable au moment du lancement de son activité.

Généralement, il existe 4 grandes sources de financement :

  • Vous et vos associés : les apports en capital et les apports en comptes courant se font par vous-même et vos associés,
  • Le financement externe : c’est un financement en provenance d’un capital-risque, d’un système du financement participatif (crowfunding) ou des fonds d’investissement,
  • Les banques : pour la création d’entreprise, elles peuvent vous prêter d’importantes sommes d’argent,
  • Les institutions publiques : elles peuvent vous donner un coup de pouce pour la création de votre entreprise.

Choisir une forme juridique

Il est nécessaire de faire le choix entre les différents statuts juridiques existants afin de faire immatriculer une nouvelle personne morale. Parmi ces statuts juridiques, on peut citer :

  • Une société : SA, SARL, SAS, SASU, SCI,
  • Une entreprise : EURL, EIRL,
  • Une microentreprise.

Sachez que le dépôt de dossier pour avoir l’immatriculation d’une société dépend de la forme juridique de la future entreprise. La déposition d’une publication d’annonce légale devra également se faire auprès de la CCI ou du Centre de Formalités des Entreprises.

Enfin, Legalstart.fr peut vous accompagner dans la creation d'entreprise en ligne !

Obtenir son immatriculation et démarrer son activité

Lorsqu’une immatriculation (SIRET, SIREN) est reçue, on peut dire que la nouvelle entreprise est officiellement créée. Celle-ci peut alors commencer à exercer son activité (production, vente, fidélisation, prospection, …).